Accessibilité géographique : Il existe un réel déséquilibre entre l'offre et la demande de soins. Cette tension ne cesse de s'accroître, et d'autant plus sur certains territoires peu attractifs pour les professionnels. L'URPS remonte régulièrement ces difficultés auprès des instances institutionnelles qui ont la capacité de faire évoluer le zonage et le nombre de professionnels formés. Il n'y a pas de réponse unique pour résoudre les difficultés d'accessibilité.
Le zonage constitue un des outils mis en oeuvre pour inciter les professionnels à s'installer dans les zones les plus en demande, notamment par des aides incitatives liées aux zones sous-dotées, même si des difficultés existent aussi dans les zones intermédiaires. A ce jour, le zonage conditionne l'obtention d'un conventionnement avec la sécurité sociale (remboursement des soins) pour les zones sur-dotées, néanmoins vous restez libre de vous y installer quand même pour pratiquer des actes non conventionnés (activités de prévention, massage, bien-être, gymnastique en groupe...).
o Pour faciliter les prises de RDV et gagner du temps de soins, nous mettons gratuitement un outil à disposition : inzee.Care
o Pour consulter ou publier des annonces de remplacements ou collaborations : nos petites annonces.
Accessibilité physique :La loi du 11 février 2005 oblige les établissements recevant du public (ERP) à permettre l'accessibilité du lieu à tout type de handicap. Les kinésithérapeutes sont donc concernés par cette loi. L'URPS n'est pas en mesure de fournir d'aide financière pour aménager ou mettre aux normes les cabinets. Des dérogations peuvent être accordées sous certaines conditions (impossibilité technique, refus copropriétaires...).
Accessibilité administrative : L'accès direct n'est possible que pour des kinésithérapeutes exercant en équipe dans une structure listée dans la loi du 20 mai 2023 ou bien pour les kinésithérapeute qui prennent l'initiative d'en faire la demande (protocole à transmettre à l'ARS). Ces protocoles peuvent éventuellement inclure de la prescription d'arrêt de travail et d'examens complémentaires. Un kinésithérapeute qui n'est pas sous protocole ne peut à priori pas prendre un patient en accès direct. Pour en savoir plus, consultez notre page dédiée : https://www.urps-kine-idf.com/blog/kinesitherapie-et-acces-direct
oComment repérer une femme victime de violences et comment agir ? Ressources
oComment dépister un cancer du sein ? Ressources • Urgences : consultez notre page dédiée.
Prescription : consultez notre ordonnancier (récapitule la liste des dispositifs autorisés et remboursés ainsi que les mentions obligatoires)
Prévention : la prévention fait partie des compétences des kinésithérapeutes. Vous pouvez tout à fait envisager d'en faire en consultation et/ou hors consultations (écoles, entreprises, collectivités...), de quelques heures par mois à un temps plein si vous souhaitez en faire votre activité principale. Les actes de prévention ne peuvent pas être côtés comme des soins, il s'agira alors de trouver d'autres sources de financement (CPTS, MSP, Collectivités locales...).
o Pour les praticiens : Il est habituellement recommandé de cumuler 2 années d'expériences avant d'accueillir un stagiaire. Néanmoins certains praticiens préfèrent démarrer plus tôt ou attendre de cumuler davantage d'années de pratique.
L'URPS a développé l'outil KinéGo pour vous permettre de réaliser une auto-évaluation gratuite des compétences d'accueil et d'encadrement d'un stagiaire. A notre connaissance il n'existe pas d'autre outil sur ce sujet. Il a été réalisé en lien avec des IFMK et des étudiants et il vise à harmoniser le plus possible les pratiques d'accueil et de transmission des savoirs.
o Pour les étudiants en recherche de lieux de stage : il est conseillé de varier ses prises de contact et relances (mail/tél/présentiel), de travailler sa présentation (CV et lettre de motivation) et de s'y prendre à l'avance car les cabinets sont très sollicités.
Coordination :
o Echanges entre professionnels : en libéral, il n'y a pas de cadre formalisé obligatoire pour les échanges entre professionnels. Il s'agit donc d'une démarche volontairement proactive de la part de chaque professionnel, qui prend l'initiative de contacter ou répondre à ses confrères ou autres professionnels de santé pour coordonner les soins. Cette démarche n'est pas obligatoire (sauf la transmission des bilans qui est obligatoire!) mais permet d'améliorer le parcours des patients, la qualité des soins recus et de donner davantage de sens à votre pratique.
Transmission des bilans aux médecins prescripteurs : c'est à la fois utile pour le patient, mais aussi pour vous-même, pour vous protéger en cas de contestation de la part du patient.
"Echec" de traitement : si la situation de votre patient stagne et ne s'améliore pas, ne surtout pas hésiter à réorienter votre patient, avec leurs accords, à des confrères ou d'autres professionnels de santé !
KPA : La pratique avancée en kinésithérapie en est à un stade théorique et expérimental en France. Elle permet à des professionnels paramédicaux d’exercer des missions et des compétences dépassant leurs activités habituelles, compétences jusque-là dévolues aux seuls médecins. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre page dédiée.
Les différents modes d'exercice coordonnés / Le ROR
Les questions portant sur la rémunération relèvent plutôt de vos syndicats, néanmoins voici quelques éléments de réponses aux questions les plus fréquentes :
Conventionnement/Rémunération :
Un kinésithérapeute peut être conventionné ou non. S’il est conventionné, il applique les tarifs conventionnels et les patients sont remboursés sur la base de ces tarifs. Un kinésithérapeute non conventionné fixe librement ses tarifs et la prise en charge de ces dépenses de santé par l’Assurance Maladie est minime.
L'exercice de la kinésithérapie est encadré par le Code de la Santé Publique. Dans ce cadre il est possible d'exercer dans le champ thérapeutique ou non thérapeutique. Dans le champ thérapeutique comme dans le champ non thérapeutique, il est possible d'exercer dans un cadre conventionnel libéral, hospitalier ou hors cadre conventionnel. Dans le cadre onventionnel libéral, certains actes sont remboursés par l'assurance maladie suivant la NGAP. Ce qui n'est pas dans la NGAP est considéré comme hors-nomenclature et non remboursé.
Cotations : NGAP - Chaque kinésithérapeute est responsable de la codification qu'il détermine. Si cette codification n'est pas en rapport avec la prescription, le kinésithérapeute doit en informer le prescripteur, à l'appui de son bilan. Pour l'assurance maladie, en cas de contrôle, la prescription initiale médicale ou le bilan du kinésithérapeute font foi.
Rétrocessions : La rétrocession fixe n'est pas courante, le plus courant est de payer des pourcentages d'honoraires que vous avez perçus.